Donner une seconde vie aux jouets grâce à des salariés en insertion, c’est l’objectif de l’association Rejoué, créée en 2010 par Claire Tournefier.
Depuis septembre, c’est Karen Birstein qui a repris la codirection de l’association, aux côtés de Nathalie Ourry. Après quinze ans au sein d’entreprises privées, elle a créé une biscuiterie sans gluten en 2015. « J’avais une politique sociale importante, à destination de jeunes en déshérence professionnelle ainsi qu’un engagement environnemental sur les produits. J’avais à cœur de garder cette mission sociale et environnementale dans mon nouveau poste », explique-t-elle.
L’association Rejoué, dont l’atelier se situe à Vitry-sur-Seine, en région parisienne, repose sur trois piliers fondamentaux : une mission sociale, avec le recrutement et l’accompagnement de salariés en insertion ; une mission de solidarité, avec des dons de jouets à des associations ; ainsi qu’une mission environnementale, la revalorisation de jouets d’occasion. Sur l’année 2023, Rejoué a accompagné plus de 80 personnes en insertion, chargés de la collecte, de la revalorisation des jouets ou encore de leur commercialisation. « On accompagne ces salariés pour la levée des freins professionnels et la création d’un parcours professionnel », explique Karen Birstein. Des chargés d’accompagnement les épaulent au quotidien pour les démarches administratives ou encore pour choisir un emploi ou une formation à l’issue de leur contrat d’insertion.
Et côté clients, Rejoué séduit également. « On s’aperçoit que les gens sont moins réticents à acheter de la seconde main qu’avant », se félicite Karen Birstein. Même pour des jouets, où la sécurité peut être sensible. L’association vient d’ouvrir une boutique éphémère à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, en plus de la boutique historique située dans le XIVe arrondissement parisien. « Il y a eu un vrai engouement à l’ouverture, même si le public est composé de CSP+ : le choix d’acheter d’occasion n’est pas lié au prix, mais à l’intérêt environnemental. Et les gens sont d’autant plus contents d’acheter de la seconde main que cela sert un projet social. »
Par Oriane Raffin