Présidente de Wild Legal, programme interactif pour la transition juridique et les droits de la nature, Marine Calmet est aussi avocate spécialisée sur les questions des droits de l’environnement et des peuples autochtones sur les territoires français. Elle se bat pour la reconnaissance du crime d’écocide.
Comment définir droits de la nature et écocide ?
Les droits de la nature, c’est un mouvement juridique et civique qui tend à faire reconnaître la nature comme sujet de droit. Les écocides sont les crimes les plus graves commis contre la nature ; ils concernent les destructions graves, étendues ou durables qui menacent l’habitabilité et la stabilité de nos écosystèmes. L’ambition de la reconnaissance de ce crime est de poursuivre les personnes responsables de ce genre d’atteinte à la nature et de dissuader celles qui pourraient menacer l’intégrité des écosystèmes.
Pourquoi avoir fondé Wild Legal ?
Le droit de l’environnement est foncièrement incapable de répondre aux besoins de la transition écologique mais est surtout incapable de protéger la nature. Il part du postulat que la nature est un ensemble de gisements exploitables. Le rapport de force entre l’humain et la nature est totalement faussé par le fait qu’on soit les seuls à être titulaires de droits fondamentaux…
Propos recueillis par Méline Laffabry