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Est-il encore temps de sauver la forêt amazonienne ?

La forêt amazonienne est à bout de souffle. La faute aux activités humaines liées à l’élevage bovin et au réchauffement climatique. L’association Canopée, qui œuvre à la protection des forêts en France, plaide pour mieux réguler les importations de soja en Europe.

Une équipe associant des scientifiques de l’INRAE, du CEA et de l’université d’Oklahoma a combiné des observations satellitaires de la biomasse végétale et de surveillance de la déforestation, pour étudier l’évolution des stocks de carbone de la forêt amazonienne brésilienne entre 2010 et 2019. Leurs résultats, publiés dans Nature Climate Change le 29 avril 2021, montrent que la déforestation a fortement augmenté en 2019 : environ 3,9 millions d’hectares contre 1 million en 2017 et 2018. Le problème, c’est que sans les forêts – qui absorbent entre 25 et 30 % des gaz à effet de serre émis par l’être humain –, le dérèglement climatique pourrait s’accélérer.

L’élevage bovin, l’une des causes de la déforestation

Les forêts amazoniennes souffrent à mesure qu’augmente la demande mondiale, et donc la production intensive de produits agricoles tels que la viande de bœuf et le soja. Des millions d’arbres sont abattus ou brûlés chaque année pour laisser la place à de vastes zones de culture et de pâturage. Selon Klervi Leguenic, chargée de mission des forêts tropicales au sein de l’association Canopée, la France, et plus globalement l’Europe, ont un rôle à jouer pour limiter ce phénomène.

Si, depuis 2006, un moratoire interdit d’importer du soja produit sur des zones déforestées, les entreprises importatrices de soja,  ne jouent pas toujours le jeu de la transparence, car rien ne les oblige à publier l’origine exacte des produits qu’ils vendent. 66 % des risques de déforestation sont concentrées entre les mains de six grandes entreprises de l’agrobusiness : ADM, Amaggi, Bunge, Cargill, Louis Dreyfus et COFCO. Dans son rapport remis au gouvernement français en septembre 2020, l’association Canopée préconise « L’introduction de critères environnementaux dans les règles commerciales « .

Le sujet sera sur la table des discussions du Parlement européen en septembre 2021. Une évolution de la législation pourrait contribuer à limiter l’exportation, par exemple, du soja produit sur des écosystèmes naturels fragilisés. Pour rappel, en 2019, le Brésil était le premier fournisseur de soja de la France, qui utilise cette protéine végétale pour nourrir volailles, porcs et vaches laitières élevés sur son sol.

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

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