Comment susciter de l’intérêt pour l’écologie sans la rendre ennuyante ou angoissante ? C’est le défi que s’est lancé Mamadou Dembele, agrégateur de contenus positifs sur TikTok et Instagram depuis février 2022.
Avant cela, Mamadou Dembele étudiait la finance à Paris-Dauphine. Au cours d’un stage effectué au siège d’une grande banque française à La Défense, il a vu ses bureaux bloqués par des militants de Greenpeace. Une révélation pour Mamadou : « Je me demandais pourquoi ils bloquaient une banque et pas une compagnie pétrolière ? J’ai donc longtemps échangé avec une militante qui m’a expliqué dans les détails comment les banques finançaient les projets d’exploitation pétrolière, le rapport qu’il y avait entre justice sociale et justice écologique, comment le réchauffement climatique impactait les plus précaires… Moi qui m’intéressais davantage aux problèmes sociaux qu’aux enjeux environnementaux, cette conversation m’avait définitivement conscientisé… » Après cet échange, le jeune étudiant est convaincu. Il quitte l’univers de la banque pour rejoindre en tant qu’Impact VC Investor une société nommée AFI Ventures – où il travaille encore aujourd’hui – qui détecte et finance des projets luttant contre les émissions de CO2.
En écumant le web à la recherche d’innovations vertueuses, il se rend rapidement compte de la richesse des projets ingénieux qui foisonnent dans l’entrepreneuriat écologique, qu’ils soient low-tech ou high-tech. Il décide alors de créer le compte @theImpactStory sur Instagram, puis sur TikTok, pour les rendre visibles au plus grand nombre. Le succès est immédiat. « Je pense que la plupart de mes abonnés ne sont pas écolos convaincus, mais cette approche liée à l’innovation et à l’insolite a permis de fédérer différents publics. Et les plus éloignés de la cause environnementale ont même fini par s’y intéresser, ne serait-ce qu’un petit peu. » Aujourd’hui, près de 500 000 abonné·es suivent les posts de Mamadou Dembele, un succès qu’il doit avant tout à une approche non pas moralisatrice, non plus culpabilisatrice, mais avant tout et tout simplement porteuse de bonnes nouvelles. Une autre manière
d’envisager la transition écologique !