Après une carrière auréolée de 26 médailles, dont 10 en or, Marie‑Amélie Le Fur est élue à la tête du Comité paralympique et sportif français (CPSF) en 2018. Une suite logique pour cette athlète dont l’engagement s’est construit au fil des exploits.
Votre engagement en faveur du sport paralympique et des personnes en situation de handicap ne date pas d’hier…
Effectivement, quand j’ai remporté l’or paralympique pour la première fois à Londres en 2012, je voulais que cette médaille puisse servir à d’autres. Qu’elle permette à des personnes en situation de handicap d’avoir accès à la pratique du sport et de se rendre compte du champ des possibles. C’est pour cela que je me suis engagée dans le milieu associatif après ce premier titre.
Qu’attendez-vous des Jeux paralympiques de Paris 2024 ?
Que notre équipe de France remporte encore plus de médailles d’or ! Ces médailles sont essentielles pour améliorer le rayonnement du sport paralympique et opérer un changement de regard sur le handicap. Aussi, j’attends plus globalement que ces Jeux olympiques et paralympiques favorisent l’accès au sport des personnes en situation de handicap et renforcent leur inclusion dans notre société.
Paris 2024, c’est aussi un logo unique pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques. Que représente un tel symbole pour vous ?
C’est une première dans l’histoire et une très bonne chose. Mais les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques sont deux histoires différentes, et il est important aussi de cultiver leur singularité. Il faudrait peut-être construire le récit de la continuité des Jeux un peu différemment de ce qui se fait actuellement. Ne pas fermer le rideau trop tôt après les JO et se dire que, derrière, il y a aussi les Jeux paralympiques qui méritent d’être soutenus et suivis par le grand public. Ce sont tout autant des Jeux de la performance et du partage d’émotions, mais avec un supplément d’âme apporté par des personnes qui ont eu un parcours de vie un peu différent.