À Barbès, on a croisé un bout d’utopie au coin de la rue

Dans le 18e arrondissement de Paris, en plein cœur de Barbès, un centre culturel unique en son genre a pris racine dans les anciens locaux de Tati à l’automne dernier. Baptisé l’Union de la Jeunesse Internationale, cet antre expérimental a pour objectif de rassembler par la culture et de porter un éclairage différent sur le quartier.

Nous sommes passés à l’heure d’hiver et le soleil nous offre ses derniers rayons d’automne. Il fait bon à Paris en ce vendredi 4 novembre 2022, l’occasion d’aller flâner du côté de Barbès à la rencontre d’un lieu peu connu du grand public : l’Union de la jeunesse internationale (UJI). Derrière ce nom aux résonnances syndicalistes et communistes, se cache en réalité un centre culturel éphémère né de l’imagination de Youssouf Fofana, cofondateur de la marque Maison Château Rouge et porte-étendard de la mode made in 18e dans le monde. Pourquoi éphémère ? Parce que l’UJI disparaîtra courant janvier 2023 pour laisser place au chantier de la Passerelle, un complexe censé symboliser le néo Barbès qui mêlera logements, bureaux, commerces, hôtel et espace culturel, pérenne celui-ci. Il est donc temps d’aller visiter ce lieu avant qu’il ne disparaisse pour de bon.

Après avoir arpenté l’immense boulevard de Magenta et lorgné les vitrines des magasins de robes de mariée, de tenues de soirée pailletées et de costumes satinés en tout genre pour les grands comme les tout petits, me voilà arrivé au confluent des boulevards de Magenta, de Marguerite-de-Rochechouart, Barbès et de la Chapelle : la porte d’entrée de Barbès, un des quartiers les plus animés de la capitale. Aujourd’hui, il ne déroge pas à la règle, il est 10h00 et ce morceau de Paris semble bien plus vivant qu’ailleurs ; les merceries et les boutiques de vêtements héritières du royaume de Jules Ouaki attirent leur nombre de visiteurs, les badauds défilent, des touristes s’égarent, quelques vendeurs de cigarettes alpaguent à la sortie du métro et voitures et vélos se croisent et s’entrecroisent alternativement. Le métro qui surplombe l’intersection déverse son lot d’usagers toutes les trois minutes environ. Bref, il y a du monde et il y a du bruit, mais c’est vivifiant pour quiconque aime l’animation et la chaleur humaine…

Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 4 qui explore les recoins, les marges, les idées et les actions des jeunes engagés et des porteurs d’utopie. Exclusivement disponible sur la boutique respect :

respect 04
AUJOURD’HUI, DEMAIN

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

Inscrivez-vous à notre newsletter