Ecole
Crédit : Taylor Wilcox/Unsplash

Que faire si son enfant est victime de harcèlement scolaire ?

À la différence du harcèlement au travail, le harcèlement scolaire n’a pas de qualification pénale. Et pourtant, chaque année, en France, près d’un million d’élèves sont victimes de faits de harcèlement à l’école… Comment repérer une victime et que faire si elle subit de tels agissements ? On fait le point.

Des signes qui ne trompent pas…

Pas toujours évident d’identifier un enfant victime de harcèlement scolaire, même lorsqu’il s’agit de son propre enfant. Les victimes ne demandent pas toujours de l’aide, et ne présentent pas toujours de signes révélateurs…

Il convient alors à chaque parent d’échanger régulièrement avec son enfant, surtout lorsqu’il constate des changements physiques (tels que des blessures) ou de comportement inexpliqués, une perte d’intérêt, de motivation, d’estime de soi, ou un rejet de l’école ou du numérique soudain.

Cela peut également se manifester, notamment chez les plus jeunes, par des cauchemars récurrents, des difficultés à s’endormir, des énurésies nocturnes, des maux de tête ou de ventre.

Si la parole de votre enfant se libère, commencez par l’écouter, ne sous-estimez pas l’ampleur du problème ou de son mal-être. Même un petit enfant peut avoir de gros problèmes. Enfin, agissez rapidement pour le protéger.

Que faire ?

Avertir la direction de l’établissement scolaire.

Celle-ci sera dans l’obligation de mettre en place toutes les mesures nécessaires, notamment celles du plan de lutte contre les violences scolaires, pour régler le problème. Notons que tout membre du personnel éducatif ayant connaissance de faits de harcèlement a pour obligation d’en informer sans délai le procureur de la République.

Saisir un tribunal civil.

Si les parents de la victime estiment que l’établissement scolaire n’a pas mis tout en œuvre, ou s’il a commis des fautes (absence de sanction, non-prise en considération des faits rapportés), ils peuvent demander une indemnisation à l’établissement concerné. Pour cela, les parents doivent saisir un tribunal civil.

Saisir la direction académique des services de l’Éducation nationale (Dasen).

Dans certains cas, si les mesures prises sont jugées insuffisantes par la victime ou ses parents, il est possible de saisir la Dasen pour demander un changement d’établissement.

Signaler les faits et porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie.

Un mineur peut porter plainte, mais ne peut demander des dommages et intérêts. Ce sont à ses parents de le faire. Au même titre que les parents d’un enfant harceleur ne peuvent être poursuivis en justice. En revanche, ils peuvent être amenés à verser une indemnisation à la victime.

Porter plainte auprès du procureur de la République.

Pour ce faire, il suffit, quel que soit son âge, et ce, jusqu’à 6 ans après les faits, de rédiger une lettre sur papier libre, en renseignant les informations suivantes :

  • L’état civil et coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone) du plaignant
  • Le récit détaillé des faits, date et lieu de l’infraction
  • Le nom de l’auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)
  • Les noms et adresses des éventuels témoins de l’infraction
  • La description et estimation provisoire ou définitive du préjudice
  • Les documents de preuve : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats…
  • La volonté de se constituer partie civile

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

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