Notre consommation est à l’origine du déboisement massif et de la transformation de forêts en zones de culture et de pâturage.
Le développement des zoonoses peut s’expliquer par la perte des habitats naturels, provoquée notamment par la déforestation. C’est que la végétation agit comme un repoussoir, d’où l’importance de limiter le phénomène de déforestation. Mais comment y parvenir ? Reboiser n’est pas forcément la solution miracle, les solutions se trouvent plutôt du côté de nos habitudes de consommation.
Selon France Nature Environnement, un Français, pour couvrir ses besoins en volailles, agro-carburants, gâteaux secs, chocolat et café, a besoin de… 352 m2 de forêt tropicale, chaque année. Des pans entiers de bois, exploités, disparaissent et laissent la place à des zones de monoculture… pour nous nourrir.
Concrètement, les trois quarts des surfaces forestières détruites en Amérique du Sud sont transformés en pâturages et un cinquième en cultures commercialisées (soja OGM, maïs), principalement pour nourrir les animaux d’élevage en Europe, comme le rappellent Aurore Bimont et Juliette Decq, autrices du récent essai Écologie – mieux comprendre… pour tout changer ! (Larousse, 2021)
Réduire notre consommation
Il y a pire, écrivent-elles : 20 % des exportations brésiliennes de viande de bœuf et de soja vers l’Europe proviennent de zones déboisées de manière illégale. En cause aussi, rapporte le livre : l’exploitation de l’or (des orpailleurs rasent illégalement des pans entiers de forêts).
En Afrique de l’Ouest, la déforestation est particulièrement liée à la consommation de chocolat, en Asie du Sud Est (notamment Indonésie et Malaisie qui trustent 85 % de la production mondiale), c’est pour la fameuse huile de palme, présente dans de nombreux produits transformés que l’on consomme au quotidien.
La solution est simple ; elle peut venir d’une évolution de nos habitudes : plutôt opter pour une viande venant d’Europe, par exemple, et réduire sa consommation de produits conçus notamment à base d’huile de palme.