Les glaciers fondent, les espèces disparaissent, ni vu ni connu. L’urgence climatique s’accélère en raison des impacts des activités humaines, dans l’industrie, le bâtiment, ainsi que via les transports. En cause : la combustion des énergies fossiles, l’énergie que nous fabriquons pour nous nourrir, nous chauffer, nous loger, nous transporter.
Les scientifiques nous alertent depuis les années 70, mais on en prend de plus en plus conscience, grâce notamment au travail des ONG, puis des citoyens les plus mobilisés, ces jeunes qui battent le pavé afin de nous réveiller. Les médias, y compris mainstream, évoquent aussi davantage ces sujets-là et mettent la lumière sur l’urgence climatique, sur la Terre qui brûle. Mais faut-il s’en contenter ?
Des pistes pour s’en sortir
Dans l’essai Écologie : mieux comprendre… pour tout changer (Larousse, 2021), les autrices Aurore Bimont (agence Utopies) et Juliette Decq (Carbone 4) rassemblent les informations scientifiques que nous disposons sur le réchauffement climatique. Les records de températures moyennes de plus en plus fréquentes, les feux de forêts qui s’accélèrent, la sixième extinction à l’œuvre… Les autrices posent des questions utiles et esquissent quelques pistes pour s’en sortir.
Exemple sur le climat qui se dérègle. Concrètement, qu’est-ce qui est prévu dans les prochaines décennies au niveau des modélisations scientifiques dans le monde, et en France en particulier ? Vous vous souvenez de la canicule de 2003 ? Les périodes de fortes chaleurs devraient se multiplier et devenir « banales », comme le disent les auteures. Les incendies devraient s’accentuer, y compris en Bretagne. Le littoral devrait, lui, continuer de se dégrader, aussi.
Certaines conséquences du réchauffement climatique ne pourront pas être évitées. Toutefois, Aurore Bimont et Juliette Decq, dont le livre a été préfacé par Cyril Dion et Mathilde Imer, rappellent que certaines conséquences du changement à venir sont plus ou moins prévues et qu’il est par conséquent possible de se « préparer » pour l’avenir, en particulier dans le domaine de l’agriculture. De quelles manières ? Par exemple en réduisant les besoins en irrigation, en sélectionnant de nouvelles semences, ou encore en faisant attention à l’emplacement des nouvelles constructions dans des zones qui pourraient être inondables prochainement.
Le danger des SUV
Les chapitres se succèdent, autant de thèmes que les autrices abordent, notamment en ce qui concerne notre consommation, et comment il est utile d’adopter nos comportements à la nouvelle donne, au niveau individuel, mais aussi de façon plus globale.
Le gouvernement n’a pas voulu interdire la publicité pour les SUV, ces véhicules ultra polluants ? Cette mesure était proposée par la Convention citoyenne pour le climat, car ses membres avaient pris conscience qu’en additionnant – artificiellement, au sein d’une structure – tous les propriétaires de SUV, cela formerait… « le 7e pays le plus émetteur au monde ». C’est dire qu’il est urgent d’agir à ce niveau-là. D’autant que cet autre chiffre est rappelé : « Les SUV sont le 2e facteur de la hausse des émissions de C02 depuis le début de la décennie, derrière la production d’électricité, mais devant les poids lourds et le transport aérien. »
Et les auteures de s’interroger, dans leur livre : le bio, c’est l’avenir ? Quel rôle les entreprises peuvent-elles jouer ? Les villes intelligentes sont-elles la solution ? Les nouvelles technologies nous sauvera-t-elle ? Un monde sans plastique est-il envisageable, et comment nettoyer les océans qui se dégradent, à vue d’œil ? Des questions sont posées, et des réponses utiles sont apportées.