Crédit : Alessandro Vallainc/Unplash

Que faire en cas de violences faites à un enfant ?

Incestes, violences physiques, morales, psychiques, négligences, délaissements, rackets… Au moindre soupçon, on peut donner l’alerte. Au-delà du 119, des structures sont là pour recevoir votre témoignage, prendre en charge votre dossier et aider un enfant violenté (de tous les âges).

Les signes qui ne trompent pas

Il y en a plusieurs, nous avait rappelé, sur Respect mag, Laura Morin, directrice de l’association l’Enfant bleu. « Des voisins qui entendent certains cris, ou des bruits inquiétants. […] L’enfant qui devient agité alors qui était calme habituellement ou inversement… Les stigmates physiques forcément, […] les dessins sombres, qui ne sont pas systématiquement le signe d’une maltraitance, mais peuvent constituer un appel à l’aide. »

Pour découvrir d’autres signes qui ne trompent pas, allez sur le site de l’Enfant bleu. Cela permet également de bien cerner ce qu’il y a derrière le mot « maltraitance ».

Que faire ?

Composer le 119

En cas de violences, de situation de maltraitances ou de négligences observées, on peut toutes et tous appeler ce numéro gratuit. On peut composer le 119 sept jours sur sept, à toute heure, même la nuit. L’équipe du 119 puis les services départementaux en charge de la Protection de l’enfance et la Justice auront à charge d’apprécier la situation et d’ouvrir un dossier si besoin pour prendre en charge le ou la victime.

Des associations d’aides et d’accompagnement sont à votre écoute

Appeler Enfance et partage

Pour conseiller, aiguiller, un numéro vert (0 800 05 1234 – « stop maltraitance ») est disponible du lundi au vendredi (de 10 à 18h), il est gratuit.

Écoute, prévention, accompagnement juridique, psychologique… L’association accueille également les victimes et les familles des victimes auprès de plusieurs comités locaux composés de professionnels; des psychologues, des thérapeutes ou des juristes (le jour de la permanence ou sur RDV). Vous pouvez les contacter par téléphone ou par mail en fonction de votre région.

Appeler l’association l’Enfant bleu

« Une personne qui repère un cas de maltraitance appelle le 01 56 56 62 62. C’est notre cellule d’écoute. Des écoutants prendront en charge le dossier. Leur rôle : écouter, pour comprendre la situation. Ensuite, on organise des réunions pluridisciplinaires, en compagnie de psychothérapeutes et de juristes, pour proposer l’accompagnement le plus adapté comme, par exemple, le lancement du parcours juridique, qui démarre avec un dépôt de plainte et les auditions », nous avait expliqué Laura Morin, la directrice de cette association.

La ligne est ouverte du lundi au vendredi (de 11 à 18h du lundi au jeudi, et de 10 à 17h le vendredi). Il est également possible d’envoyer un mail à l’association ou de lui écrire via le site.

Alerter le Défenseur des droits

L’institution intervient également dans le domaine de la protection de l’enfance (et de la promotion de ses droits). Elle peut être alertée gratuitement sur le site du Défenseur des droits, ou alors via un délégué territorial. Plus d’informations ici.

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

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